Voyage 2012 à Pragues
Les équipages :
Georges T. + Jean Jacques C. sur Sky Ranger Rotax 912.
René M. + Richard C. sur Corsario MK3 rotax 618.
René P. + Stan Z. sur sur Sky Ranger Rotax 912.
Fabrice Q. + Audrey Q. sur CTLS Rotax 912.
Thierry C. + Annick V. sur Sky Ranger Rotax 912.
Serge C. + Pierre B. sur Autogire AutoGyro Rotax 914.
Samedi, Moulin > Strasbourg par Besancon.
Nous decollons de Moulin au petit matin avec Coco. La veille nous avons recu notre medaille d’argent, deuxieme dans la categorie multi-axe biplace du championat de France ULM 2012. D’accord, il n’y avait pas vraiment de concurrence, mais ce fut une semaine intense malgre ca. L’interet de la compet c’est surtout de realiser à quel point on pourrait piloter mieux! Esperons que l’annee prochaine les vaillants pilotes courageux mais si peu temeraires du club seront motives pour participer à cet evenement, ca serait amusant de se mesurer entre nous et surement extremement formateur.
Le ciel est rigoureusement bleu, l’air est calme, pas de vent, le vol de reve. Les villes defilent au dessous, sagement à leur place sur la carte. Le Creusot, Chalon, Dole… Les collines du Morvan, la Saone, le Doubs et tu n’a plus qu’a le suivre jusqu’a Besancon… Au loin le Mont Blanc domine l’horizon.
Les autres sont en train de remonter la Vallee du Rhone par Romans, Villefranche, on communique par radio sur 123,45.
L’aerodrome de Thise en bordure du Doubs est toujours aussi acceuillant, l’herbe y est drue et grasse, la bierre fraiche, y’a plus qu’a attendre les autres et la voiture…
Samedi, Besancon > Strasbourg
Le Corsario avec Apolon et son passager et les trois Sky avec moi et Jean-Jacques, Thierry et Annick, Stan et Rene redecollons, Coco, a partir de maintenant devient le chauffeur de la voiture avec Leona la femme à Stan et sa copine Phillipine Shane, en passageres. Nous faisons du tourisme et du radada en suivant les meandres du Doubs, puis encore du tourisme pour suivre le bord des Voges et leurs chateaux qui dominent la plaine d’Alsace et ses vignobles. Le plus incroyablement tarabiscote est sans conteste celui du Haut Konigsbourg, on le dirait “designe” pour un décor de film.
Stan et Rene plongent vers la plaine, il doit se passer quelque chose…
Effectivement, après quelques minutes, je realise que la radio est deconnectee et qu’ils ont annonce avoir un gros bruit et des odeurs de pot d’echapement dans la cabine. Malgre ca tout le monde se pose sans encombres a Strasbourg Neuhoff, une belle piste en herbe en bordure de ville. Stan et Rene decouvrent qu’ils ont perdu le tube de sortie du silencieux d’echappement. Heureusement, le trou resultant, dirige vers le bas, a permit aux gazs de s’echapper en chauffant a peine au passage le bord du carenage, qui n’a meme pas fondu.
Chance, nous trouvons un soudeur au club avion pour reparer. Malchance, il est cher ! 300 euros mais pour une reparation impeccable.
Dimanche, Strasbourg.
La saga des chambres d’hotel ou les wankers dans leurs oeuvres.
Nous faisons un premier voyage vers l’hotel avec les reserveurs de chambres, Yannick et jean-jacques plus Coco, Leona et Shane, moi, Apollon et son pasager. Nous repartissons les trois chambres de quatres lits retenues en attribuant celles avec lits doubles aux couples, Stan et Leona, Jean-Jacques et Annick. Coco repart à l’aerodrome avec Leona et Shane qui semblent pressees d’y retourner…?
Le second voyage ramene le reste de la troupe plus les Quaix qui se sont poses entre-temps. Apres hesitation il se reservent une chambre ici plutot que d’aller chercher un hotel plus sympathique au centre ville.
Apres les douches, les diverses preparations, le regroupement s’effectue vers dix heures du soir autour de chouxcroutes excellentes et d’autres victuailles locales hyper caloriques et de chopes de biere…
Au matin on decouvre que:
Premierement, Stan avait reserve sa prope chambre mais comme Leona ne s’en ait pas inquietee en arrivant elle est restee innocupee, cependant il faut la payer! Il en veut a tout le monde, rale que c’est n’importe quoi, ce qui est une juste observation, ma foi.
Deuxiemement, Thierry, Jean-Jacques et Yannick se sont perdus en rentrant hier soir, ils ont mis deux heures pour retrouver l’hotel, quand ils sont arrives leur porte, pourtant laissee ouverte par Rene Petignat etait fermee. Le temps de convaincre le guardien de leur ouvrir, Thierry, sans aller verifier, comprend (a tort) que la chambre est pleine et qu’il n’y a plus de lit disponible. Il se loue donc une autre chambre pour lui tout seul !
Troisiemement, Coco qui prefere dormir avec nous, Apollon, son passage et moi plutot qu’avec Shane chez Stan pousse une porte entrouverte, se couche… et realise qu’elle s’est trompee de chambre. Elle resort en catimini et ferme la porte de la chambre a… Petignat. La porte que Yannick & co trouveront fermee a leur arrivee !
Voila comment nos Wankers arrivent a payer 18 lits pour 13 personnes !
Des poetes…
Dimanche, Strasbourg.
Il pleut, et pas qu’un peu. Pierre Bourgue et Serge Cintas qui essayent de nous rejoindre en autogyre sont contraints de progresser par petites etapes a l’arriere de mega-averses orageuses. Il finissent par etre bloques à Lons le Saulnier Courlaoux (LFGL). En plus le terrain est occupe par un meeting de maquetistes et ferme par NOTAM en principe. Nous continuons d’explorer Strasbourg et sa somptueuse cathedrale, de deguster des chouxcroutes, de boire de la biere et des mojitos fraise dans des bars de djeuns.
Lundi, Strasbourg.
Pierre et Cintas arrivent enfin, pousses par un bon vent arriere, après avoir vaincu la meteo toujours aussi mauvaise de la plaine de la Saone. Les Quaix decident de tenter leur chance vers l’Allemagne, ils s’arrentent vers Stuttgart pour nous y attendre. La meteo se degrade à nouveau fortement dans l’apres midi, alors chouxcroute, biere, mojitos fraise, la routine.
Mardi, Strasbourg > Prague.
Il fait beau, c’est parti.
Thierry depose un plan de vol collectif pour passer la frontiere, nous poserons juste après le Rhin sur une plateforme ULM Ohlsbach bei Offenbourg (ED5011) pour le cloturer. Petit vol tranquille, dix minutes à peine. Nous passons à la verticale de la plateforme, integrons tous la branche vent arriere a la queue-leu-leu… Nous virons en finale en dernier… Tiens, l’autogyre est pose avant la piste, le Corsario est toujours en train de la remonter vers la sortie. Remettons les gaz, refaisons un tour. La piste est herbue, deserte. L’autogyre est extrait du “bush” ou il s’est pose, 20 metres avant la piste. L’helice est detruite par les hautes herbes et les arbustes, ils n’iront pas plus loin aujour-d’hui. Nous rapellons Coco et la voiture pour qu’elle fasse demi tour et nous emmene les outils indispensables au demontage. Serge et Pierre reservent une chambre à l’hotel local pour y attendre la nouvelle helice qu’ils commandent au fabriquant Allemand. Les rescapes decident de repartir pour Prague, premiere escale prevue après la Foret Noire, à Norflinger (EDNO) pour ravitailler. Vol magnifique, ascendances qui nous propulsent dans les barbules des cumulus, vent presque arriere. Le paysage est somptueux, ca c’est des forets ! Seul defaut: il caille. La chute des temperatures est spectaculaire, bien en dessous des 10 degres en altitude. Comme en Angleterre il y a des terrains partout, entretenus, actifs, la moitie ne figurent pas sur la carte.
Apres avoir ravitaille à Norflinger (EDNO) ou les Quaix nous attendaient, nous repartons pour Regenburg-Oberhub (EDNR) Je regarde la carte pendant quelques minutes et je perds de vue les autres, Jean-Jacques aussi, pas grave on finira bien par les retrouver… Tiens, un ULM en dessous a contre-sens, ailerons vert jardin, ca ne peut etre que Thierry. Encore une fois la radio s’est deconnecte, nous avons rate lorsqu’il a annonce qu’il doit se poser à cause de vibrations estranges à Treuchtlingen-Bubenheim (EDNT) Nous nous posons tous a sa suite. Acceuil sympa du club local, les pilotes pas choques par le fait qu’on fout le bordel dans leur tour de piste, certain amphibie dont nous tairons pudiquement le nom se payant le luxe d’atterir à contre QFU. J’essaye l’appareil de Thierry, je constate que les vibrations cellule ressenties sont en fait du à un regime moteur ratatouilleux. Thierry decide de repartir en evitant le regime ou ca merdouille.
Tant mieux, ca va le forcer à foncer!
Le vol est toujours aussi tranquille, les beaux paysages defilent en dessous, pas tres differents du Limousin ou de L’Allier. Le relief s’eleve à nouveau et ca y est, nous passons la frontiere Tcheque, comme d’ab les Wankers assurent… Il fait de plus en plus froid, vers les montagnes de l’est (la fin des carpates?) le ciel est tres sombre. Nous posons à Horovice (LFHV) pour ravitailler une derniere fois le Corsario, ancienne piste militaire immense, tu poses derriere la nationale qui coupe la piste au tiers, finale avec point d’aboutissement mobile, les 38 tonnes qui traversent devant ton nez ! Amusant. Ensuite c’est le dernier saut vers Letnany (LKLT) un aerodrome inclus dans les limites urbaines de Prague. Le controlleur ordonne à Stan et Rene sous transpondeur qui font la radio pour tout le groupe de faire une route directe. Alors voila nos cinq ULM qui survolent la banlieu de Prague à la nuit tombante, en radada, juste au dessus des immeubles et des panneaux publicitaires lumineux geants. Le pied! Le terrain de Letnany est joliment herbu mais terriblement chaotique, surtout que Stan se pose sur le taxiway en evitant soigneusement la piste pour ne pas l’user et nous le suivons tous, Wankers mais neanmoins moutonniers… Apolon y laisse sa roulette arriere, sectionnee net la ou notre soudeur expert n’a pas voulu souder les petitts renforts que je preconisais, ca sert à rien qu’il a dit ! Haaaaaach ! Il endommage aussi le fragile train avant et la coque autour du train principal droit ! Un beau bilan…
Mardi soir, Prague.
Delicieux accueuil du rotweiler obese et androgyne à la reception de l’appart-hotel, impossible d’en dire le sexe mais ca ne s’exprime que par aboiement, un modele. Heureusement les chambres sont impeccables, Quaix et Apolon se font outrageusement arnaquer par un taxi inutile vu que nous etions en voiture pour aller diner en ville, mais nous etions un peu perdus et on suggera qu’avec un taxi ca irai plus vite et qu’il pourrait nous mener direct à un bon resto encore ouvert car il etait fort tard…Alors nous nous entassames a six, Coco, les Quaix, Apolon, son passager et moi pour une course de trois kilometres à quarante euros ! Les autres, vannes, sont restes pres de l’hotel dans un resto…Mexicain Ach ! Le monte est unt fillage… Nous, nous dinons “local”, cuisine gouteuse mais absolument pas gastronomique, porc-patates-canard.choucroute… Nous retournons à pied vers la voiture, le long de la Moldau, cette ville est toujours aussi belle, magique, romantique et froide, serieux il gele Presque…
Mercredi, Prague.
Aujourd’hui, tourisme. Tout le monde semble ravi par Prague, je comprend ca, la ville est parfaitement esthetique, surtout pas trop grande, meme le Thierry s’y balade toute la journee…
Le soir je veux entrainer toute la bande dans un resto au décor inoui de style “art nouveau”, immense, mais il est archi bonde et les cuisines ferment à 10 heures, comme souvent dans ces contrees, c’est pas l’Espagne ! Nous finissons dans un resto italien correct, un des rares encore ouvert…Pour les plus noctambules, les QUAIX, Coco, Rene, Apolon et moi, petit tour dans un bar à vin branche ou Quaix nous impressione par sa connaissance des Bordeaux, puis viree dans la boite la plus “hype” de Prague, morne et banale en realite…La ville à ete nettoyee en fait, toute la putasserie qui annimait la nuit et faisait sa reputation dans les annees 90 à été rejetee à plusieurs kilometres en peripherie, du coup au centre le soir c’est aussi annime que St Flour en hiver…
Jeudi, Prague > Ulm.
Retour vers l’Allemagne après avoir racle nos fonds de poche pour acquitter des taxes prohibitives, 18 euros et variables, 20 euros pour les Quaix qui partent deux heures après nous… Encore un vol magnifique, vers le sud d’abord pour survoller le chateau de …. puis vers le sud –ouest pour rejoinder la frontiere…Apolon ne resiste pas au plaisir legitime de faire un splash dans la Moldau. Helas le vent est assez fort en altitude et tres complique au fond des gorges en dessous…Une fois amerri, il se retrouve oblige de passer le virage serre d’un meandre du fleuve pour retrouver du vent de face. Il essaye de faire ca en surf, un flotteur enfourne et se demolit, heureusement sans s’arracher, l’entreprise de destruction du Corsario se poursuit…
Pose à Regensburg-Oberhub (EDNR) après la frontiere pour ravitailler, la pompe fonctionne mais pas la carte bleue, un jeune sympa nous emmene retirer du cash au village. Sur chaque aerodrome il y a toujours une taxe a payer, du coup il y faut quelqu’un en permanence, donc il y a une taxe pour le payer…Il parait que s’il n’y à personne la plateforme est fermee et on doit pas s’y poser…L’amusant c’est que le “controleur” fait vraiment le service minimum à la radio, il se contente generalement de répondre à ton annonce par deux coups d’alternat, sans dire un mot…En fait on fait comme on veut ils sont juste la pour encaisser les taxes…
Jeudi, ULM.
Nom predestine, escale incontournable, terrain somptueux et sympathique de Erbach (EDNE), y à meme un chef qui veut nous exempter de taxe, helas un autre chef refuse, dommage…Nous arrivons juste avant la pluie. C’est le debut d’un championnat feminin de planeur, Helas pour elles, vu la meteo qui s’annonce, elles risquent de pas voler beaucoup ce week-end. La cathedrale gothique est vraiment spectaculaire avec son clocher geant le plus grand du monde. Serge Cintas et Pierre nous ont rejoint en voiture de location, mare d’attendre leur helice dans un bled isole. Nous dinons tous typique Bavarois (bof) dans le vieux quartier medieval pittoresque pres de la riviere…
Vendredi, Ulm > Besancon.
La meteo est epouvantable, pourtant nous decollons courageusement. Notre radio, detrampee par les averses de la nuit est “out”. Elle repose, peinarde à l’interieur de mon blouson, bien au chaud, pour essayer de se secher…Apres 50km à peine nous devons nous reposer, bloques par un mur de pluie à Hayingen Lkr Reutlingen (ED3046) joli terrain de planeur en herbe, tout vallone. Accueuil chaleureux des pilotes desoeuvres, tout surppris de nous voir debarquer malgres ce temps pourri, taxes moderees, 5 euros. Nous repartons, en radada sur les collines des contreforts de la Foret Noire, en contournant les averses ce qui nous fait survoler un camp militaire interdit mais comme chez nous personne surveille…Nous posons à Rottweil-Zepfenhahn (EDSZ) pour ravitailler le Corsario, grande piste en dur, controleur indolent comme d’habitude, taxes au meme prix que la piste en herbe precedente, vas-t’en comprendre… Nous laissons passer encore une averse et c’est reparti. Cette fois nous escaladons pour de bon la Foret Noire, les sommets montent autour de nous, c’est magnifique…Vers le sud, au plus haut il reste meme un peu de neige sur les versants Nord…Devant nous la plaine d’Alsace est toute ensoleillee…Une derniere crete, fini la foret, nous plongeons vers le Rhin et la France. Le reste est une promenade, il fait beau, nous passons Mulhouse en radada pour pas emplafonner la TMA et c’est tout droit jusqu’a Besancon dans une bonne tabasse et un joli vent de face. Apolon qui veut pas se laisser distancer et fonce dans la turbule en profite pour achever ses volets flappeurs car prealablement endommages par un coup d’helice bateuse à Biscarosse la semaine avant, en emplafonnant la Vne du Corsario…Au moins il est sur de pas etre desoeuvre dans les semaines à venir, la refection de sa machine devrait l’occuper un moment ! Pierre et Cintas sont la, autogyre repare, à siroter des bieres…Pas besoin d’attacher les appareils, il y a plein de place dans les immenses hangar Eiffel, classes s’il vous plait…
Samedi, Besancon > Eyguieres.
Apres une derniere agreeable soiree à Besancon nous decollons pour une avant derniere etape vers Roman. Apres le decollage nous virons à gauche vers le Jura pour un vol grandiose au plus pres des plateaux calcaires, de vol de pente en suivant le bord des a-pics des meandres de gorges verdoyantes, de montees aux barbules de nuages qui aspirent genereusement. Nous posons a Roman dans une jolie turbule due au petit mistral qui soufflé dans la Vallee du Rhone. Coco et les Phillipines nous rejoignent en voiture, nous commandons une tournee generale de ravioles, la specialite du resto de l’aerodrome…
Roman > Eyguieres.
Dernier petit vol tranquille pour rentrer a la maison avec un peu de vent arriere en prime, une formalite…
Formalite mon oeil ! Nous ressentons la premiere baisse de regime à la hauteur de Die puis le moteur se met à carrement tourner comme une patate. Seul element “rassurant”, le fonctionnement est tout aussi mauvais sur les deux allumages, J’hesite à poser à Visan. Nous nous laissons grimper lentement histoire d’avoir d’autres champs posables que les vignobles des Cotes du Rhone qui tapissent les collines en dessous… Visan passé, allons jusqu’a Plan de Dieu…Allez, tirons jusqu’a Carpentras…Ca à l’air de tenir…Coustellet à gauche…Le gps indique 15mn pour la maison…Nous passons Cavaillon à plus de 3500 pieds, plus qu’a se laisser descendre vers la maison. Vent arriere direct, base, finale en 33, pose, ouf ! Plein de monde est la pour nous acceuillir avec des bieres fraiches et un super buffet prepare par Membre d’Amour…
On repart quand ?
Jorj, juin 2012.